En publiant J’arrête la pilule, en septembre 2017, la journaliste indépendante Sabrina Debusquat a lancé un pavé dans la mare du paradigme contraceptif contemporain. Un an d’enquête, 300 pages et un constat : encore aujourd’hui un grand nombre de femmes souffrent ou voient leur bien-être diminué à cause de leur contraception mais on ne les écoute pas ou pire, on les traite de malades imaginaires.
Pour la rédaction de cet ouvrage (aux éditions Les Liens qui Libèrent), Sabrina a réalisé un important sondage auprès de plus de 3616 femmes, consultable sur le site du livre www.jarretelapilule.fr. Voici ce que disent certaines femmes :
« Quand j’ai eu le malheur de dire à mon médecin que je voulais arrêter la pilule pour ne plus bouffer d’hormones (sans remettre en cause la pilule) elle m’a répondu que c’était « ne pas respecter ce pourquoi ses camarades et elle s’étaient battues ». Je me sens incomprise et je suis agacée par ces médecins qui se croient tout permis. »
« J’ai pris la pilule sans trop me poser la question à l’âge de 18 ans. Très vite j’ai pris du poids, fait des œdèmes puis perdu mes cheveux, eu des sueurs nocturnes. Les médecins ne m’ont jamais cru. On m’a même traité de menteuse et d’hypocondriaque ! Des examens plus poussés ont montré que la pilule était bien la responsable. (…) Aujourd’hui ils me proposent de la reprendre. Le comble ! On m’a dit « c’est rare, vous ne devez pas diaboliser la pilule ». Facile à dire. La pilule à foutue ma vie en l’air, je n’ai plus confiance en la médecine. »
Les effets secondaires les plus fréquents
Les résultats du sondage de Sabrina Debusquat montre que la proportion de femmes qui souffrent des effets indésirables est plus importante qu’on veut bien nous le dire. Baisse de la libido, prise de poids, maux de tête arrivent en tête et dans des proportions plus beaucoup plus fréquentes qu’annoncées dans les notices.
La pharmacovigilance elle-même ne parvient pas à recenser les effets secondaires correctement, car elle est largement dépendante des déclarations du corps médical, majoritairement peu enclin à suspecter la pilule ou la contraception hormonale. Ce sondage nous parait donc bien plus en phase avec la réalité du terrain.
« J’ai souffert d’état dépressif sous pilule et mon gynécologue refusait d’y voir un quelconque lien avec ma contraception. Quelques jours après l’avoir arrêté, je me sentais déjà nettement mieux. En en parlant autour de moi, j’ai été étonnée du nombre de femmes qui ont vécu des expériences similaires. »
« Une telle chape de plomb règne sur le sujet qu’il est aujourd’hui impossible de critiquer la pilule sans être traité de dangereux rétrograde », annonce la 4e de couverture du livre J’arrête la pilule, sorti en septembre 2017. Sabrina Debusquat a osé relever ce défi courageux ! Mais cela lui aura valu, sans surprise, des critiques violente de la part de certains médias, plus prompts à dénigrer la qualité de cette enquête à grands renforts d' »experts » qu’à écouter avec bienveillance et ouverture la parole des femmes d’aujourd’hui.
Les alternatives naturelles à la pilule
Dans J’arrête la pilule, Sabrina Débusquat se fait ainsi le porte-parole d’une nouvelle génération de femmes qui demande une contraception fiable mais sans souffrance. Est-ce possible ? Oui, car il existe bel et bien des alternatives qui apportent la même sécurité contraceptive. Seule condition : être motivée et se former préalablement à l’auto observation des signes de fertilité.
Dans le tableau récapitulatif que l’auteure dresse à propos des différentes contraceptions accessibles aux femmes, elle évoque notamment la méthode symptothermique, dont l’indice de fiabilité et comparable à la contraception hormonale. L’auteur relate aussi son expérience personnelle avec la symptothermie, qui lui a donné satisfaction au point de l’adopter aujourd’hui.
Malheureusement, la symptothermie (qui n’a rien à voir avec la vieille méthode Ogino) est très rarement proposée aux femmes lorsqu’elles viennent consulter pour obtenir une contraception ! « Comme de nombreuses femmes, j’aurais aimé connaître cette méthode plus tôt pour m’épargner les problèmes de santé que m’ont causés la pilule ou stérilet au cuivre », écrit Sabrina Debusquat.
Le propos de l’auteure n’est pas de dénigrer la contraception hormonale mais plutôt d’œuvrer en faveur de la liberté de choix des femmes et du consentement éclairé. Un point de vue que nous partageons entièrement chez Sympto.org !
>>Pour en savoir plus sur la symptothermie : symptothermie.com
Journaliste indépendante spécialiste des sujets santé, écologie et droits des femmes, Sabrina Debusquat est également animatrice à Radio France et créatrice du site CaSeSaurait.fr. Son livre J’arrête la pilule est paru le 6 septembre 2017 aux Editions Les Liens qui Libèrent.