Dans son édition mars–avril 2017, l’EcoloMag consacre un dossier aux pollutions. Désormais, les promoteurs de l’écologie s’intéressent aussi aux hormones de synthèse qui constitue une autre pollution pour le corps des femmes.
Interviewée par Sophie Macheteau, journaliste pour l’EcoloMag, mais également blogueuse de forevergreen.eu, Pryska Ducoeurjoly compare la pollution environnementale et la pollution de la contraception hormonale. Fondatrice de l’association Ecologie du cycle féminin, Pryska Ducoeurjoly est aussi la rédactrice en chef du blog.sympto.org (fondation SymptoTherm).
« Les œstrogènes de synthèse présents dans la pilule, le stérilet hormonal, l’implant ou encore l’anneau contraceptif sont comparables aux pesticides répandus dans nos champs. Les produits de l’industrie agricoles sont eux-mêmes des molécules dites œstrogène-like (ils miment le comportement des œstrogènes). Toutes ces substances sont « persistantes » et s’accumulent en grand nombre dans les eaux usées, contribuant notamment à la pollution des sols ou à la féminisation des poissons… Le corps d’une femme est aussi une terre, un fragile écosystème, naturellement fécond. Une dose quotidienne d’œstrogènes de synthèse représente une pollution tout aussi réelle pour son corps que celle de nos champs. Elle peut entraîner des déséquilibres et des maladies, pas seulement sur le plan physiologique, mais également sur un plan émotionnel ou relationnel.
« La symptothermie, c’est très comparable à la permaculture, mouvement très en vogue aujourd’hui. La femme ne va pas « contre » sa nature, elle l’écoute, elle apprend à la connaître, elle s’y adapte, elle la préserve aussi. La gestion durable de son écosystème féminin nécessite l’observation d’au moins deux signes corporels de fertilité : la température le matin au réveil et la glaire cervicale, les plus importants. La femme peut alors savoir quand elle se trouve en période pré-ovulatoire, potentiellement fertile (le printemps). Elle peut ensuite décrire avec précision le basculement en période post-ovulatoire, avec la progestérone qui fait grimper la température (l’été). Elle arrive aussi à reconnaître l’automne, la fameuse période prémenstruelle, puis revient l’hiver menstruel qui lui demandera de se reposer (ce que la société productiviste ne permet pas toujours). Ainsi, en fonction de l’objectif choisi, le couple sait quand il peut planter (ou pas!) la petite graine… »
Lire la suite sur forevergreen.eu
ECOLOMAG-58-mars-avril-2017-symptothermie
Pour aller plus loin: