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L’abstinence périodique, un aphrodisiaque pour le couple ?

Lorsqu’on pratique les méthodes naturelles, la question la plus importante pour les couples est de trouver une solution de protection  en période fertile. A chaque couple sa préférence : préservatif ou diaphragme sont à privilégier sur le retrait, trop risqué, mais il existe aussi une autre possibilité : l’abstinence!

Certes, la fiabilité des méthodes naturelles, comme la symptothermie, est au maximum lorsque le couple s’abstient de tout rapport sexuel pendant la période fertile de la femme. Mais cette solution n’est pas la plus courante : « C’est LA période où j’ai vraiment envie de faire l’amour ! »,  nous disent les femmes. En effet, leur dominante oestrogénique avant et pendant l’ovulation, les met parfois dans un état second (voir cet article)… De leur côté, les homme s’inquiètent : « Chérie, si on ne fait pas l’amour pendant 10 jours, mes testicules vont exploser !!! ».

Pourtant, la voie de l’abstinence peut être source d’épanouissement. Des couples ont osé… Si, si, ça existe ! Et apparemment, cette expérience peut être très bien vécue.

Une écologie de la sexualité pour un amour durable

A travers le livre Ils ont osé les méthodes naturelles ! , on trouve une ribambelle de témoignages sur l’abstinence périodique et des exemples de couples satisfaits. « M’abstenir de relation sexuelle m’a rendu libre, nous dit Julien. Mon regard sur la femme a changé, vers plus de respect de sa dignité ». « Quel bonheur de s’unir pleinement, sans mettre de barrière mécanique ou chimique entre nous ! », précise Carole.

Mais en pratique ce n’est pas toujours facile : « Beaucoup de personnes objectent que cette méthode permet des relations au moment où la femme est moins désireuse d’en avoir et cela est complètement vrai. Cela demande un certain temps pour comprendre toute la beauté de se donner au moment où on n’est pas tout à fait disponible, de même que reporter les unions alors qu’on en a très envie n’est pas toujours facile. Cela demande du temps pour bien distinguer le besoin et le désir », témoigne Florence. Ce désir, quant à lui, en devient plus profond, plus intense.

Trucs et astuces

Chaque couple a ses astuces pour vivre sereinement la période d’abstinence. Carole explique : « Si j’entre en période féconde, je préviens avant qu’on aille se coucher. J’adapte la façon dont je m’habille. On a même établi une sorte de code vestimentaire (…). C’est aussi pour nous les femmes, l’occasion de respecter nos maris, en nous rendant disponibles, attirantes et accueillantes pour eux quand c’est le bon moment, et en faisant attention de ne pas les aguicher quand nous ne pouvons pas avoir d’union… »

« Nous vivons de rendez-vous d’amour en rendez-vous d’amour », raconte Thibault.

« C’est merveilleux de pouvoir dire à son épouse : « Je suis très heureux car je sais que dans quelques jours, si nous le décidons, nous nous retrouverons pour nous offrir l’un à l’autre. » Chez nous, cela fait partie des préliminaires ». Soigner les retrouvailles est bien sûr important. Thibault fait en sorte de ne pas rentrer trop tard, il peut même, lorsque c’est possible, revenir plus tôt du travail, un bouquet de fleurs à la main…

Des Cathos qui misent sur le désir

Ces témoignages sont ceux de Catholiques et destinés plutôt à des lecteurs de cette communauté. En effet, dans ce livre, on retrouve de nombreux extraits d’encycliques papales comme Humanae vitae ou encore  Familiaris consortio. Ces couples utilisent en grande majorité la méthode Billings(1), quelques-uns la symptothermie. Leur propos  n’est pas ici de convaincre mais de témoigner. Cet ouvrage permet tout simplement de découvrir qu’ils ne vivent pas l’abstinence comme une contrainte dogmatique mais plutôt comme une manière de développer le respect mutuel, et le désir de l’Autre.

En lisant ces témoignages, on comprend aussi que les « cathos » ne sont pas des « coincés »… Chez eux, l’abstinence périodique ne veut pas dire faire moins l’amour ! Mais ils affichent un sens de la sexualité bien différent  de celui qui nous est proposé. En effet, ils y mettent de la conscience et ça change tout !

Cette manière d’entrevoir la sexualité se rapproche finalement des pratiques orientales, comme le tantrisme et le taoïsme, où la continence de l’homme permet au couple de découvrir une profondeur de l’intimité, bien au-delà de l’orgasme…

Alors, l’abstinence périodique, ça vous tente déjà un peu plus ?


  1. A la différence de la symptothermie, la méthode Billings ne comporte pas de double contrôle, elle est basée uniquement sur l’observation de la glaire cervicale. Son indice de Pearl est compris entre 1 à 3% alors que celui de la symptothermie est situé entre 0,4 et 0,6%. La fiabilité n’est donc pas la même mais elle reste toutefois suffisante pour les couples qui ne sont pas dans une démarche strictement contraceptive.

 

Cet article a 4 commentaires

  1. Laurette

    Je suis un peu surprise de la réflexion de Carole dans l’article qui adapte sa manière de s’habiller en fonction du moment de son cycle pour respecter son mari et pour ne pas « aguicher quand nous ne pouvons pas avoir d’union. »
    Je milite pour un autre idée de la sexualité inspirée des pratiques orientales, plus ancrée dans le moment présent, en accord avec les envies des deux partenaires, qui respecte qui je suis, au delà de tous clichés – et donc pour moi au delà du cliché de la femme qui aguiche avec sa manière de s’habiller…

  2. Battaino

    je penses que c’est bien si on peu régulièrement le faire et par la même occasion reprendre de l energie au contact de la nature pour compenser l abstinence sexuelle.

  3. Prys

    j’aime beaucoup l’idée, ça parle aux femmes qui aiment être respectée, mais ce n’est pas facile à appliquer si le compagnon n’est pas joueur aussi !

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