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La place de la symptothermie en micronutrition ou médecine fonctionnelle

Qu’est-ce que la micronutrition ?

La micronutrition, également appelée médecine fonctionnelle ou intégrative (quand elle est pratiquée par un médecin), est fondée sur des processus biochimiques et physiologiques établis. Elle est complémentaire à la médecine classique ou médecine allopathique.

La médecine fonctionnelle permet de trouver la cause aux différents symptômes du patient mais a aussi un but préventif afin d’éviter les maladies de civilisation.

Elle prend en charge le patient dans sa globalité, non seulement ses plaintes et antécédents mais aussi son alimentation, son environnement, son sommeil, son stress, ses fonctions digestives, hormonales, etc… 

Elle propose ainsi une prise en charge complète à base de conseils alimentaires personnalisés, de conseils d’hygiène de vie, de compléments alimentaires et/ou de plantes…

On la qualifie de médecine des 4 P : participative, personnalisée, précise et préventive.

Dès la première consultation , une anamnèse complète est proposée au consultant : antécédents médicaux, signes digestifs, planning alimentaire, symptômes … ainsi que des analyses biologiques  fonctionnelles.

L’idée est de faire le lien entre les symptômes et les déficits en micronutriments, les problèmes hormonaux, les dysfonctions digestives, etc… pour rétablir un équilibre dans l’organisme.

Pourquoi la symptothermie est conseillée par les médecins fonctionnels et les nutrithérapeutes ?

1ère raison : Évitez la contraception hormonale notamment la pilule contraceptive :

Les contraceptions hormonales comme la pilule contraceptive entrainent des carences en micronutriments1,2,3 tels que : les vitamines du groupe B, le zinc, le sélénium, le CoQ10, le magnésium, la vitamine E et C et le glutathion. À l’inverse, la pilule augmente le taux de cuivre.

Ces variations des taux de micronutriments ont un impact dans tout le fonctionnement de notre organisme que ce soit hormonal, métabolique, digestif, nerveux …

Les médecins fonctionnels informent dans leur prise en charge que les méthodes d’observation du cycle telles que la symptothermie sont des méthodes contraceptives dont la fiabilité a été prouvée scientifiquement et permettent de ne pas subir ces déficits induits par la pilule. À condition bien sûr d’être bien formée par une conseillère en symptothermie.

De plus, la pilule est très souvent présentée comme la solution à beaucoup de situations (règles douloureuses, acné, règles abondantes, cycles irréguliers, SOPK…) mais la pilule est en fait un moyen pour soulager les symptômes, sans pour autant régler la cause des problèmes. Ceux-ci reviendront de plus belle et peuvent parfois s’aggraver à l’arrêt de la contraception.

Si une femme présente par exemple un SOPK, le médecin fonctionnel appréciera qu’elle pratique la symptothermie afin de chercher les causes de son dérèglement hormonal et ainsi lui proposer des solutions, ce qui n’aurait pas été possible sous contraception hormonale. De plus, on verra les effets de la prise en charge fonctionnelle au fur et à mesure des cycles.

2ème raison : Une aide précieuse lors des essais bébés

Beaucoup de couples consultent un médecin fonctionnel ou thérapeute pratiquant la micronutrition pour optimiser la fertilité.

Une des premières choses que l’on conseille est de pratiquer la symptothermie afin d’avoir des rapports au bon moment du cycle. Rappelons que la femme n’est fertile que 1/3 du cycle donc il est important de bien cibler la période de fertilité et avoir des rapports au moment opportun. Sans ça, on aura beau tout optimiser au niveau fonctionnel, le couple ne pourra jamais concevoir.

De plus, cette méthode permet de donner des renseignements sur l’équilibre du cycle au médecin fonctionnel : longueur de la phase lutéale, présence de glaire cervicale évolutive au fil du cycle, présence de spotting ou non (savoir à quel moment du cycle cela peut arriver), tentatives d’ovulation éventuelles…

Ainsi, si on voit sur le cyclogramme qu’une femme a une phase lutéale trop courte, par exemple de 6 jours, sur plusieurs cycles, le nutrithérapeute saura qu’il est inutile de doser l’oestradiol et la progestérone 7 à 8 j après l’ovulation (pour évaluer l’équilibre oestroprogestatif). En effet, il est évident qu’elle a un déséquilibre hormonal notamment un manque de progestérone. Le but est alors de chercher pourquoi, et pas uniquement de supplémenter en progestatifs (si c’est des médecins) ou par des plantes progestérone-like.

Parfois, la symptothermie sert de lanceur d’alerte : en effet, certaines femmes, voyant un changement de façon répété dans leur cycle, vont être amenées à consulter de façon précoce leurs médecins.

3ème : un outil indispensable dans la prise en charge fonctionnelle

En micronutrition, pour évaluer l’équilibre hormonal on tient compte de 3 éléments : les symptômes cliniques du patient, les résultats d’analyses biologiques, et les observations du cycle via la symptothermie.

En quoi la symptothermie est-elle une aide ?

  • Pour pouvoir faire le dosage de la progestérone et de l’oestradiol 7 à 8J précisemment après l’ovulation afin d’évaluer l’équilibre oestroprogestatif
  • Pour conseiller au bon moment du cycle les compléments alimentaires/les plantes à prendre. Prenons par exemple le cas d’une femme qui manque de progestérone : en lui conseillant une plante progestérone-like à J15 alors qu’elle n’a pas encore ovulé, l’ovulation risque alors d’être totalement perturbée. Ce complément doit plutôt se prendre après l’ovulation, or sans observation du cycle impossible de savoir quand a eu lieu l’ovulation (surtout que chaque cycle peut être différent chez une même femme).
  • Les analyses biologiques sont le reflet de l’activité hormonale à un instant T, tandis que la symptothermie permet de connaître l’équilibre de notre cycle sur plusieurs mois. Bien plus encore, elle permet de voir les effets bénéfiques de la prise en charge fonctionnelle, progressivement, cycle après cycle.

Vous l’aurez compris, les médecins fonctionnels et les professionnels formés en micronutrition conseillent fortement les méthodes d’observation du cycle et notamment la symptothermie !

Méthode à utiliser aussi bien en contraception qu’en conception ou simplement pour observer son cycle et apprendre à mieux connaitre son corps. Cette méthode scientifique vous apportera des informations précieuses pour vous et pour votre médecin ou thérapeute.

1.Berenson AB, Rahman M. Effect of hormonal contraceptives on vitamin B12 level and the association of the latter with bone mineral density. Contraception. 2012 Nov;86(5):481-7. doi: 10.1016/j.contraception.2012.02.015. Epub 2012 Mar 28. PMID: 22464408; PMCID: PMC3410054.

2. Fallah S, Sani FV, Firoozrai M. Effect of contraceptive pill on the selenium and zinc status of healthy subjects. Contraception. 2009 Jul;80(1):40-3. doi: 10.1016/j.contraception.2009.01.010. Epub 2009 Apr 5. PMID: 19501214.

3. Palan PR, Magneson AT, Castillo M, Dunne J, Mikhail MS. Effects of menstrual cycle and oral contraceptive use on serum levels of lipid-soluble antioxidants. Am J Obstet Gynecol. 2006 May;194(5):e35-8. doi: 10.1016/j.ajog.2005.11.032. Epub 2006 Apr 21. PMID: 16647895.

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