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sympto et my-NFP : meilleures applis mobiles pour la symptothermie

Les applications mobiles peuvent-elles concurrencer la pilule? Une récente étude vient justement de comparer la sécurité des apps dédiées à la contraception écologique.

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>> Cette étude a donné lieu à unarticle scientifique publié dans la revue info@gynäkologie

>> Une étude indépendante américaine, publiée en juillet 2016 a confirmé ce résultat en classant Sympto numéro 1 des applis symptothermiques.

Plusieurs articles et études témoignent d’une désaffection de la pilule au profit d’un retour en force des vieilles méthodes, comme par exemple le retrait ou la méthode Ogino (dite du calendrier). Dans le sillage de ce regain d’intérêt pour les méthodes « non invasives », les logiciels destinés à la conception ou contraception naturelle fleurissent sur le marché des apps, mais tous ne se valent pas ! Une récente étude comparative menée par la Fondation SymptoTherm vient justement de faire le tri. Cette nouvelle étude 2014 est la suite de l’étude de 2013.Parmi la centaine de produits sur le marché des stores, deux d’entre elles offrent une réelle garantie: sympto et myNFP. Les autres ne sont pas encore adaptées ou misent sur le marketing pour attirer les femmes en quête d’un changement de contraception.

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La contraception via mobile, dans l’actualité, comme ici à la Une d’Echo Magazine, le 2 octobre 2014.

L’étude comparative 2014. Sur la centaine d’applications repérées sur les Store, il s’avère qu’une infime partie s’appuie sur les principes de la symptothermie,  la seule contraception écologique jugée efficace (voir ces études). La majorité des apps ne sont que des méthodes Ogino déguisées. Depuis les années 2000, la pratique assistée par ordinateur ou via mobile tend à remplacer l’usage manuel (crayon, papier) de la symptothermie. C’est un progrès pour les femmes. Mais elles doivent d’abord faire le tri dans les applis dites symptothermiques.

Les six applications symptothermiques du marché ont été testées (myNFP, sympto, CycleProGo, LilyPro, LadyCycle, Kindara) mais toutes n’ont pas passé la phase test finale. Sur ces quelques applis existantes, les conclusions de cette étude sont très restrictives : deux seulement sont vraiment fiables à l’heure actuelle. Il s’agit de sympto et de myNFP. A noter que seule sympto et son manuel d’apprentissage sont disponibles en plusieurs langues.

Les six applications symptothermiques du marché ont été testées : myNFP, sympto, CycleProGo, LilyPro, LadyCycle, Kindara. Les conclusions montrent que deux applications et sites associés sortent nettement du lot : myNFP.de et sympto.org. Les deux applis sont connectées à une page web interactive en liaison avec un forum d'entraide (myNFP) ou un service compétent de consultations online propre à former correctement la femme à se débuts (sympto). Concernant les quatre autres : CycleProGo remplit aussi ces dernières conditions mais échoue face au critère 4 (la sécurité contraceptive). LilyPro, ne permet ni un travail web ni l’interaction avec une conseillère. Par ailleurs, en vertu du faible résultat du critère 4, cette application doit être écartée pour une contraception naturelle. Quant à Kindara et LadyCycle, seuls les deux premiers critères ont été évalués. Leurs tableaux de pilotage sont incomplets et/ou non conformes à la méthode pour pouvoir être mis en comparaison (voir les tableaux des page 16 et 17 de l'étude). Pour cette raison, ces applications ont été disqualifiées de la phase test (critère 4).

Les applis mobiles symptothermiques au cas par cas

symptosymptoPlus. Cette application suisse « native » ou « stand-alone » a été créée en 2008, et réactualisée en 2012. Elle propose une synthèse des écoles symptothermiques. Son tableau de pilotage intègre toutes les entrées nécessaires à la pratique de la symptothermie (température, mucus, ressenti interne, autopalpation), avec le signe important du “corps jaune” (qui traduit l’état du mucus dans la phase post-ovulatoire). Elle offre une interprétation automatique par le logiciel de l’état de fertilité et une synchronisation avec le site web sympto.org où sont abritées les données. Elle est tout public et multilingue (pas de cible spécifique, prévu aussi pour les adolescentes ou les cycles irréguliers, en cas de préménaupose ou d’allaitement). Tout le matériel didactique est disponible gratuitement et sous licence libre. Elle offre des conseils personnalisés (payants) sur la messagerie interne de sympto.org grâce à son réseau de conseillères. Son coût est de 16€ sur Android (paiement unique, hors conseils). La version web, symptoFree, est disponible sur iOS gratuitement. En cas de suivi pendant 6 mois par l’une des ses conseillères, la fondation garantie la sécurité contraceptive à l’utilisatrice et propose l’accès illimité au site web (version Premium).

myNFPmyNFP. Application allemande stand-alone créée en 2010, avec un site web depuis 2006. Elle est la traduction de l’école NFP-Sensiplan et de son manuel rédigé dans les années 80. Son tableau de pilotage intègre toutes les entrées nécessaires à la pratique de la symptothermie (température, mucus, ressenti interne, autopalpation), sans le signe du “corps jaune” de l’école SymptoTherm. Son site web afférent est très convivial mais seulement en allemand, comme le manuel. L’appli existe aussi en anglais, payante 5€, puis 2€ par mois. Il manque, comme sur toutes les autres applis, un engagement pour garantir la sécurité contraceptive.

LilyLily. Application californienne créée en 2012, elle se réclame de l’école NFP-Sensiplan. Uniquement sur iPhone, elle est stand-alone mais sans aucune connexion à un site web. Le manuel est en accès libre. Le site fournit des conseils généraux sur l’usage de l’application, mais ne permet pas de synchronisation avec un serveur web, ce qui pose un problème en cas de perte du téléphone. L’appli coûte 5€ pour un accès illimité. Pas de service de conseil en ligne. Ergonomie bien réalisée, conviviale, mais le jour sommet n’apparaît pas explicitement. La transposition didactique de l’école NFP laisse à désirer. Elle ne fournit pas de garantie contraceptive à l’utilisatrice. Un point positif est que Lily reconnaît, comme chez sympto, la différence entre l’élixir pré-ovulatoire et post-ovulatoire (elle propose une option d’élixir équivalente à celle du corps jaune).

cycleprogoCycleProGo. Application créée en 2013 par la Couple to Couple League, groupe catholique américain. Elle est gratuite pendant 90 jours, puis payante par abonnement. Elle est accompagnée d’un site web très complet mais sans conseil en ligne. Elle s’adresse surtout aux couples qui connaissent le manuel de la CCL. Dans l’étude 2013 de la fondation, cette application a rencontré de nombreux problèmes, elle a depuis été améliorée mais pas suffisamment comme le montre l’étude 2014. En cas de situation particulière, les couples sont donc invités à entrer en contact avec un conseiller de la CCL.

lilyLadyCycle. Basée sur l’école NFP-Sensiplan, cette appli suisse n’a pas été testée côté sécurité car son tableau graphique n’intègre pas les données pertinentes. La courbe des températures ne met pas en lien l’élixir avec la température ou l’observation du col de l’utérus. De plus, les auteurs de l’étude ont rencontré de sérieux problèmes dans l’interprétation de simples cas d’école, le système arrive peu à indiquer correctement la sortie de la phase fertile. De plus la phase infertile pré-ovulatoire n’existe pas chez Lady Cycle, ce qui limite la possibilité de rapports non protégés. Le tableau de pilotage intègre toutes les entrées de la symptothermie mais avec beaucoup trop de possibilités, pas toujours biologiquement fondées (par exemple on peut choisir de mettre un spotting très abondant, or dans ce cas ce n’est plus du spotting). Un point positif est que toute la méthode est bien détaillée directement dans l’appli (pas sur le site web). Elle offre aussi un vaste espace pour consigner son état émotionnel. Mais il manque un espace de conseil et un support technique.

kindaraKindara. Application américaine très tendance, avec une communauté en ligne dynamique, mais sans interprétation automatisée. Les femmes échangent entre elles sur le forum pour trouver des conseils. Elles sont soutenues par des conseillères indépendantes qui estiment que « le moteur ne devrait pas remplacer les compétence de la femme ». Pour SymptoTherm, c’est un faux débat. L’essentiel étant la qualité de l’observation, et non la formule de calcul bien connue des utilisatrices en manuel. Par ailleurs, Kindara n’intègre pas un élément important de la méthode symptothermique : la différence entre le ressenti interne et externe. Pour ces raisons, elle a été écartée de la phase de test. Un point positif est que Kindara reconnaît, comme chez sympto, la différence entre l’élixir pré-ovulatoire et post-ovulatoire (elle propose une option équivalente à celle du corps jaune)

Qui a réalisé cette étude comparative ?

logo fondationLa fondation SymptoTherm a rendu publique cette étude le 19 novembre 2014. C’est aussi SymptoTherm qui a conçu l’application sympto. Impliquée aux côtés des femmes pour une contraception respectueuses de leur corps, cette organisation basée en Suisse souhaitait publier une étude comparative pour discerner les bonnes applications mobiles de celles surfant uniquement sur le marketing ou la crédulité des femmes. Même si la fondation est à but non lucratif et totalement indépendante des pouvoirs publics ou d’un quelconque lobby, il ne s’agit donc pas d’une étude indépendante au sens strict du terme :

PortraitHarri
Harri Wettstein, secrétaire de la fondation SymptoTherm, concepteur de l’application sympto.

« C’est bien sûr un reproche que l’on peut adresser à cette étude, explique Harri Wettstein, secrétaire de la fondation et concepteur de l’application. Mais qui veut aujourd’hui financer une telle étude ? Certainement pas les laboratoires qui fabriquent les contraceptifs hormonaux, ni les pouvoirs publics qui font depuis des années la promotion de la contraception chimique, ni même encore les fabricants d’applications mobiles bidons ! Nous avons donc décidé de réaliser cette comparaison sur la base de critères objectifs et transparents. Le résultat est accessible à tout le monde sur sympto.org et non pas à une élite qui épluche les revues médicales. C’est aussi une façon de motiver les créateurs d’applications symptothermiques à mieux concevoir leurs algorithmes. Nous rappelons par ailleurs que le code de l’application sympto est en Open Source et que tout le monde peut s’en saisir ! Le but de cette étude n’est donc pas d’éliminer nos concurrents potentiels mais de faire le tri dans cette foire aux applis, d’alerter les femmes sur les arnaques, tout en valorisant les concepteurs sérieux qui diffusent une connaissance utile aux femmes. »

Quels étaient les critères de comparaison ?

Dans cette seconde étude comparative (la première date de 2013, résumé), les applications symptothermiques existantes ont été évaluées de manière approfondie selon 6 critères :

  1. Possibilités du tableau d’entrée (ou tableau de pilotage)
  2. Possibilités du cyclogramme (le rendu graphique)
  3. Convivialité pour l’utilisatrice
  4. L’apparition de jours faussement infertiles (faux négatifs) et faussement fertiles (faux positifs).
    Ce critère est de loin le plus important car il permet d’évaluer clairement la sécurité contraceptive de l’application dite symptothermique.
  5. La gestion générale (sécurité du serveur, garanties proposées, confidentialité, conditions d’inscription)
  6. La politique de prix.

45 cycles féminins passés à la moulinette !

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Alors que l’étude précédente testait seulement huit exemples types de cycle féminin, l’étude 2014 intégre environ 45 cycles dans chacune des applications (15 cycles appartenant respectivement à trois femmes). Ces cycles sont issus de la base de données de la fondation SymptoTherm. Il s’agit de femmes qui collectent avec assiduité leurs données, mais sans suivi par une conseillère. « Nous avons entré les données de ces 45 cycles via les tableaux de pilotage de chaque application. Nous avons ensuite comparé l’apparition de jours faussement infertiles et de jours faussement fertiles aussi bien avant et après l’ovulation. Dans l’étude 2013, il s’agissait de savoir quelles applications arrivaient le mieux à déterminer la fin de la fertilité après l’ovulation. Dans la présente étude, nous sommes allés plus loin et nous avons aussi testé la phase pré-ovulatoire, c’est-à-dire du jour 1 du cycle (l’arrivée des menstruations) à l’ouverture de la fenêtre de fertilité. »

Un souci d’objectivité

« Il existe plusieurs écoles symptothermiques. Chacune propose de légères variantes par rapport à la méthode initialement découverte par Josef Rötzer au début des années 60. Cette méthode a naturellement évoluée, elle a gagné en précision. SymptoTherm, dont la présidente Christine Bourgeois a travaillé avec le Pr. Rötzer, a notamment apporté de grandes améliorations. Mais par souci de neutralité, c’est le cadre théorique de l’école NFP-Sensiplan, notre concurrent, qui sert ici de référence pour la transposition numérique de la méthode symptothermique. Cela explique pourquoi myNFP, proche de l’école NFP-Sensiplan, passe juste devant sympto concernant le critère central de la sécurité. En effet, au regard des règles de NFP-Sensiplan, sympto accuse quelques jours « faux négatifs » sur les 45 cycles. Mais au regard de l’enseignement dispensé par SymptoTherm, synthèse de l’école Rotzer et de Sensiplan, il ne s’agit pas, selon nous, de jours faussement infertiles mais bien de jours réellement infertiles, qui ajoutent des jours libres pour le couple. La sécurité ne dépend pas d’un seul critère mais de l’ensemble de la convivialité! ».

Pour aller plus loin:

  • Etude 2014 : « Symptothermal Contraception with Smartphone Apps, the comparison study of 2013 continued in 2014 ». Margaux DUCHAMP, Swiss Federal Polytechnic Institute Lausanne, and Andreea LOTREA, University of Bucharest, Business School. Editorial: Harri WETTSTEIN, Secretary of SymptoTherm Foundation, and Gina KRETSCHMANN, sympto Canada. 
  • Etude comparative 2013:   «Comparaison entre les applications symptothermiques sur Smartphones (Android) et iPhone (iOS), état 2013, pour sonder leur fiabilité contraceptive ». Harri WETTSTEIN Dr, MBA, MA ; Zelal AL-SHEMMERY, Master en technologie du vivant EPFL et Christine BOURGEOIS, Présidente de la Fondation ST, spécialiste INER et sympto. L’étude de 2013 a été publiée dans The European Journal of Contraception and Reproductive Health, Vol. 19, Supplement 1, mai 2014, p. 201.
  • Dossier de presse ETUDE 2013

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